Un brouillon qui en dit long !

Le gaz de schiste est arrivé avec ce projet de forage qui menace le village. En tout cas, ce sujet brûlant est présent dans les discussions et il le sera encore pour longtemps. Ici et ailleurs ! Voilà la toile de fond d’un beau roman de Jacques Cassabois, qui est avant tout une histoire d’amour et dont vous pouvez lire les quelques lignes ci-dessous.

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Enfin lire ! C’est vite dit ! Bon courage si vous déchiffrez le texte ! En toute simplicité j’avoue humblement que les lignes m’ont été traduites (elles sont bien écrites en français, je vous assure).

Alors est-ce une énigme pour l’analyse graphologique ? Pas du tout ! Je précise toujours, à la grande surprise des personnes qui me consultent, que je ne lis pas le texte qui m’est confié pour analyse (sauf la lettre qui m’est adressée personnellement, évidemment). Et même, un aveu : les papiers libres ou griffonnés, sont un vrai cadeau pour le décryptage ! Pas faciles évidemment, mais tellement riches…

Quelle chance, un  brouillon !

Des pages et des pages écrites ainsi pour ce manuscrit «La colère des Hérissons», roman qui s’adresse aux adolescents. Que remarque-t-on ? Un graphisme de très petite taille, avec des formes concises, une écriture extrêmement rapide avec de multiples combinaisons dans la zone supérieure des lettres. Beaucoup de tensions et de formes originales animent le haut des lettres qui est la zone du mental.

Regardez simplement la première ligne. Allez ! Je vous livre le secret « Sur la place de la gare (rature) sous un abribus, … » Dans le mot « abribus », le point sur le « i », à lui tout seul trace une projection dynamique pour rejoindre le « b ». Tout le texte est riche de ce type d’astuce pour écrire plus vite et pour ne pas arrêter le fil de la pensée. Dans ce contexte graphique, ceci est la marque d’une créativité intellectuelle fulgurante.

Ce n’est pas de la voyance. Pourtant, on peut affirmer qu’une fois plongé dans le travail d’écriture, le romancier a besoin de rédiger d’une traite. Plus rien n’existe. « Absorbé » est bien le terme que l’on peut prendre à la lettre ! Parions qu’il peut s’abstraire de tout, oublier de manger, ne plus entendre ce qui se passe autour de lui. Gare ! Si on l’interrompt !  Il y a une telle intensité et une telle concentration mentale dans cette écriture !

Que nous révèle le graphisme de la lettre de Jacques Cassabois ? Il exprime un sens critique sans concession, la créativité, la profondeur, une formidable ouverture sur l’avenir.

C’est ce que l’on retrouve dans nombre de ses romans qui s’adressent aux adolescents et les amène à réfléchir au fil de l’imaginaire et des récits qui peuvent les transporter. « La colère des Hérissons » peut les concerner à plus d’un titre  puisqu’il s’agit de l’amour, de l’action, de la société.

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Ci-dessous, le lien du site de Jacques Cassabois :

http://www.jacquescassabois.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22&Itemid=11

Sylvie Chermet-Carroy

Interprétation des dessins d’enfants, cours et consultations

http://www.interpretation-dessins-enfants.net/

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